La nouvelle 250 Terrot OSSE (Supersport, à culbuteurs Enfermés) apparaît pour la saison 1930, au prix de 5.350 F (alors que la nouvelle 350 "Standard" HST démarre (fort) à 4.375 F !). On assiste à une volonté de développer l'entreprise à la fois par le "haut de gamme" (présentation de la V (bicylindre JAP 680 cc) et par le milieu (250 et 350cc, en latérales et culbutées très diversifiées).
Malheureusement, on sait que le mois d'octobre 1929 (Krach de la Bourse américaine) va changer le cours de l'économie et amener les industriels à se battre autrement (avec les petites BMA) sur un marché en continuelle récession.
Bien qu'on puisse la considérer comme un modèle de luxe, la 250 Supersport ne peut être abandonnée dans ces années difficiles mais constitue au contraire, pour un public restreint, une offre intéressante aux côtés de la 350 Supersport, à 850 F de moins, et la qualité de la 3 CV tire le client satisfait vers l'achat du modèle 4 CV.
C'est sans doute pour cette raison que l'on trouve jusqu'à la guerre, dans les catalogues, une proposition de 250/350 culbutées très voisines.
Moteur Terrot( 4 temps, 59x90, 246 cm3, culbuteurs enfermés et double échappement, silencieux en tôle nervurée - pneus HP 26x3.25 - guidon et repose-pieds réglables - poignée de garde-boue ou porte-bagages au choix), avec garde-boue AV-AR de 140 mm.- émail noir avec panneaux bleus sur réservoir.
Poids : 110 kg - vitesse: 100 km/h environ.
250 OSSE
(Catalogue 1932, 1ère éd.)
Les silencieux des OSSE sont beaucoup plus allongés (1ère version avec embout droit et 2ème version avec extrémité incurvée), comme ceux des 350 HSST et HSSL. L'OSSE est présentée comme le modèle correspondant, en 250, à l'HSST, en 350. Boîte tourisme (6,17 - 9,8 - 15,55) ou TT (6,17 - 8,12 - 12,9). Réservoir noir et bleu roi, nouveau logo à lettres bâton. PRIX dès 1932: 4.925F (La nouvelle 350 HSST vaut.... 4.975F !)
L'OSSE est maintenant présentée comme la "soeur", en 250, de l'HSSG (G, à cause d'une gamme FLG, OLG, HLG = LèGére), qui est l'HSST munie de la fourche à ressort central, nouveau réservoir d'huile et boîtier cache-culbuteurs différent.
Numéros de cadre : entre 138.500 (environ) et 163.200 pour 1932 - jusqu'à 183.000 environ pour 1933.
L'OSSE (avec silencieux à extrémité nervurée, plaque AV avec découpe "TT"...) est à 4.425F (baisse 10%), et elle apparaît comme une version "luxe" à côté de la nouvelle 250 OSSG (G comme HSSG ?), dont le nouveau cylindre a les cotes 63X80 (249 cm3, mêmes cotes que l'OCP) et le simple échappement à silencieux tubulaire. Carter de distribution rond, nouveau dessin de la culbuterie dont le réglage se fait par en haut, réservoir d'huile différent. PRIX très tiré: 3.800F ! (Correspondance Magnat.Debon : MOSSE, MOSSG)
350 HSSG
(Catalogue 1934),
à défaut d'illustration OSSG !!!"
L'OSSG reste seule, avec le nouveau silencieux, le réservoir stylisé (aérostyle) de 15 L, les genouillères blanches rectangulaires, les boîtes à outils triangulaires en tôle (1ère version), le garde-boue AV à bavolets - Poids 113 kg . Vitesse annoncée : 105 kmh - PRIX inchangé.
N°s recensés (TT-Club Pyr. ) : entre 184.644, avec moteur 113.953 (début 1934)et 205.950 (fin 1935)
250 OSSG
(Catalogues 1935, 36,37,38 !)
L'OSSG est dotée de 4 vitesses (sélecteur) (5,88 - 7,35 - 10,3 - 16,8) PRIX : dès l'automne 1936, 5.175F (augmentation de 35%)
Il existe, à partir de 34-35 des versions "Rallye" avec échappement relevé, et (au moins) une version OMB (Moto-ball), carters magnésium, cadre, fourche renforcés..., à partir de 1935.
L'OSSG laisse la place à l'OSSP (P comme ressorts de culbuteurs à Pincettes), très proche de l'OSSG (avec nouveau carter de culbuterie, trappe de réglage en forme de coeur) dont les derniers modèles sont livrés avec réservoirs (huile et essence)"aérosport". PRIX : 1938 5.850F (augmentation de 11,5%) et 1939 : inconnu (Magnat-Debon = MOSSP)
N° de cadre : entre 206.000 environ et 219.000 pour 36, jusqu'à 229.000 environ pour 37, jusqu'à 221.500 environ pour 38 et jusqu'à 266.000 environ pour 39.
250 OSSP
(Catalogue Janvier 1939)
De 1933 à 1936, les 250 d'usine récoltent un beau palmarès, d'abord essentiellement avec Paul Boetsch (entre autre Championnat de France 1933). Norbert Coulon, Jean Braccini et Padovani (35,36 ).
L'un des plus grands succès est le triplé de "l'indépendant" Leroy, vainqueur (250) au Bol d'Or 1934,35,36
(Remerciements à Jean-Pierre Serpaud, co-auteur de cette fiche)
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